Il venait de souffler 80 bougies.
Dans les années soixante, il court le vaste monde et interprète, avec sa femme, sur des scènes de music-hall, un fascinant numéro de danseur. Par la suite, pour faire plaisir à sa fille, il abordera l’univers équestre et, très vite, deviendra un des pionniers de l’équitation western.
Avec une ouverture d’esprit peu commune, il n’aura de cesse d’explorer nombre de disciplines (barrel racing, trail, extreme cowboy race, etc) et de s’employer à les promouvoir dans l’Hexagone. Sur la base de son expérience d’homme de spectacle, de danseur, de western horseman, et grâce à une sensibilité et une curiosité hors du commun, il a mis au point sa propre méthode. Chuchoteur avant l’heure, il avait ressenti, comme danseur qui porte sa partenaire, ce que ressent le cheval avec un cavalier sur le dos. Adamo s’est toujours efforcé de comprendre le cheval (sa mécanique et son mental spécifiquement), de le respecter, de lui offrir le code de communication intelligible qui favorise l’harmonie du couple.
Surtout il avait un but : partager, transmettre, donner à tous les cavaliers qui voulaient s’en donner la peine les clefs d’une équitation qui conjugue plaisir et sécurité. Beaucoup de gens admiraient Adamo. A l’évidence, il a donné beaucoup de bonheur. Certains contestaient l’homme et ses propos. D’autres avaient des griefs.
J’ai très bien connu Adamo Walti. Bien sûr, cet homme recelait des fêlures et des fulgurances. C’était une des personnalités les plus originales et attachantes qu’il m’ait été données de rencontrer. Il chevauchera désormais (sans doute un appaloosa ou un pleasure horse) dans les prairies éternelles et notre meilleur souvenir l’accompagnera. Adieu Adamo. RIP.
Pensées affectueuses à Sabine, Valérie et Damien.